Santé

Est-il nécessaire de modifier la valeur seuil de la troponine ?

Choses à garder à l’esprit

En l’absence de suspicion clinique d’infarctus du myocarde, les résultats de plus de 20000 patients vus dans un hôpital universitaire britannique (tous profils confondus) ont révélé que 4,6% d’entre eux avaient une quantité sérique de troponine T hypersensible (TnThs) supérieure à la valeur normale élevée recommandée. (> 99e centile). La valeur moyenne de TnThs était de 189 ng / L chez ceux dont les valeurs de TnThs étaient supérieures à la valeur habituelle élevée.

L’âge, le sexe et l’état de la fonction rénale se sont avérés corrélés avec des valeurs de troponine supérieures à la valeur normale élevée dans l’échantillon, ce qui était étayé par une analyse multivariée. Enfin, l’état de santé des patients semble jouer un rôle, les patients admis dans des établissements spécifiques (urgence, soins intensifs, chirurgie urgente, etc.) présentant une probabilité plus élevée de présenter un bénéfice TnThs que les patients ambulatoires.

En conséquence, les auteurs conseillent aux équipes médicales de considérer les niveaux de troponine cardiaque avec prudence à la lumière des circonstances cliniques afin d’éviter de mal diagnostiquer un IM – en particulier de type 1 – et de recevoir des soins inefficaces.

Le focus de cette recherche

Cardiac TnT est un biomarqueur de détection des lésions myocardiques à la fois précis et adaptatif. La moyenne des valeurs habituelles de plusieurs centaines d’hommes et de femmes stables donne la valeur normale élevée recommandée (40 ng / L dans ce cas). L’âge, le sexe, le taux de filtration glomérulaire et d’autres facteurs sont décrits dans la littérature comme ayant la capacité d’influencer le taux sérique de la protéine. Le but de cette analyse était de voir à quel point l’importance des TnThs pouvait être subjective dans un groupe de patients présentant des conditions cliniques variables.

Techniques

La recherche CHARIOT est une étude prospective rétrospective menée au Royaume-Uni qui a étudié les valeurs TnThs et les données cliniques de plus de 20 000 patients vus à l’hôpital universitaire de Southampton entre juin et août 2017. Les patients ont été classés en consultation, ambulatoire, admis aux urgences , ou hospitalisé dans diverses installations cliniques.

Les résultats les plus importants

L’âge moyen des 20 000 patients de l’échantillon était de 61 ans et 52,9 pour cent d’entre eux étaient des femmes.

Des concentrations de TnThs> 40 ng / L ont été trouvées dans 5,4 pour cent d’entre eux, avec une valeur moyenne de 296 ng / L. Depuis l’exclusion des personnes avec un IM diagnostiqué ou suspecté (n = 18 171), 4,6 pour cent (valeur moyenne: 189 ng / L) avaient encore une quantité> 40 ng / L.

Après omission, l’examen des profils cliniques des patients a révélé que le pourcentage calculé était supérieur à la valeur habituelle élevée de 6,07% de ceux vus aux urgences et de 14,16% de ceux vus dans tous les services hospitaliers (sauf en cardiologie), dont 20,8% de ceux vus en gériatrie.

Une probabilité plus élevée que la normale de niveaux de TnThs était liée à l’augmentation de l’âge et du sexe masculin.

Depuis l’exclusion des cas diagnostiqués ou soupçonnés d’avoir un infarctus du myocarde, la régression multivariée a révélé qu’une valeur TnThs supérieure à la valeur habituelle élevée était corrélée à la hausse de l’âge (OR 1.03 [1.03-1.04], p = 0.01).

Investir

La conception rétrospective de l’étude empêche les preuves de causalité.

Source : univadis.fr

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