Au nombre des phénomènes récurrents et qui constituent un handicap, les acouphènes figurent en bonne place. Dans la plupart des cas, ils sont relatifs à une perte auditive chez les personnes âgées. Cependant, il n’est pas exclu que les jeunes soient également impactés par de tels traumatismes sonores. La guérison n’est pas possible quand il s’agit des acouphènes, mais il est envisageable de les traiter. Il en découle une amélioration de la qualité de vie du patient. Que faut-il savoir à leur propos ?
Mieux comprendre les acouphènes
Avant de s’aventurer vers les symptômes de l’acouphène, il convient de mieux comprendre ce que c’est fondamentalement. Ainsi, ce sont des bruits qualifiés de parasites qu’entendent des personnes sans que ces derniers existent réellement. Par exemple, ils peuvent être :
- Des sifflements ;
- Des bourdonnements ;
- Des cliquetis.
Leur perception peut se faire via une oreille, ou alors dans les deux. Certaines personnes peuvent ressentir ces bruits à l’intérieur de leur tête, dans les parties avants ou arrières. Selon les cas, les acouphènes peuvent être passagers, intermittents ou alors continus. Ils découlent d’un trouble dans le fonctionnement normal du système nerveux auditif. En somme, les causes peuvent être nombreuses.
Après avoir été exposé à une musique forte, vous pourriez être sujet à un acouphène passager. Il n’est généralement pas nécessaire de faire quelque chose pour qu’il disparaisse totalement. Quoi qu’il en soit, les conséquences majeures des acouphènes sur la qualité de vie sont peu importantes.
Les types d’acouphènes
Comme ici, les acouphènes se classent en deux grandes catégories :
Les acouphènes objectifs
La majorité peut être perçue par le médecin ou le spécialiste que vous consultez. Ils découlent pour la plupart, de troubles qui rendent la circulation sanguine plus perceptible. Les manifestations peuvent aussi être des « clics » répétitifs. Ils sont quelques fois en relation avec des mouvements peu ordinaires des muscles auriculaires. L’entourage peut également les percevoir.
Même si de tels cas sont plutôt rares, il est possible de cibler clairement la cause. Une intervention est alors possible, de même que le traitement du patient.
Les acouphènes subjectifs
Ici, seule la personne atteinte est capable d’entendre les fameux bruits parasites. C’est pour cela que les acouphènes subjectifs sont les plus courants et constituent 95% des cas. Pour l’heure, il n’est pas encore possible de comprendre leurs causes et symptômes. Le traitement est moins évident que dans le cas des acouphènes objectifs. Par contre, il est possible de rendre le patient plus tolérant à ces différents bruits qui viennent de l’extérieur.
L’intensité des acouphènes est variable d’une personne à une autre. La manifestation est peu importante chez certaines, ce qui ne donne pas lieu à une consultation. D’autres peuvent entendre continuellement ces bruits, et leur qualité de vie en est impactée. Lorsque ce sont des voix ou de la musique que vous entendez, il ne s’agit pas d’acouphènes. Ce trouble porte alors l’appellation d’hallucination auditive.
La prévalence des acouphènes
D’un point de vue général, les estimations font état de 10% voire 18% de la population atteinte d’acouphènes. Chez les adultes, le taux est d’environ 30%. Les formes les plus graves se retrouvent chez 1% voire 2% de la population. Chez les jeunes, l’usage massif de baladeurs et autres lecteurs MP3 serait un élément important dans le phénomène à moyen terme.
Quelles sont les causes des acouphènes ?
Vous n’êtes pas malade si vous entendez des acouphènes. Un tel symptôme découle le plus souvent d’une perte auditive. Les spécialistes ont réussi à trouver une explication à ce phénomène. Il s’agirait d’un « signal fantôme » émis par le cerveau après un dommage subi par les constituants de l’oreille interne. D’autre part, une hypothèse met en évidence un dysfonctionnement du système auditif central. Il n’est pas rare que des facteurs génétiques soient concernés dans certains cas.
Voici quelques-uns des facteurs relatifs à la survenue des acouphènes :
- Chez les adultes : une exposition à outrance au bruit ;
- Chez les personnes âgées : la perte auditive liée au vieillissement.
De nombreuses autres causes peuvent également être responsables du phénomène. Ce sont par exemple :
- La consommation durable de médicaments pouvant impacter négativement les cellules de l’oreille interne ;
- Une blessure à la tête ou dans le cou (traumatisme crânien ou entorse cervicale, etc.) ;
- Le spasme d’un muscle de petite taille appartenant à l’oreille interne ;
- L’obstruction du canal auditif avec un bouchon de cérumen.
D’autres pathologies peuvent aussi être responsables de l’apparition des acouphènes :
- La maladie de Ménière ou celle de Paget ;
- Des maladies des vaisseaux sanguins ;
- Un mauvais alignement de l’articulation temporo-mandibulaire ;
- Une tumeur localisée dans la tête, dans le cou ou directement sur le nerf auditif ;
- Des infections récurrentes des sinus ou de l’oreille ;
- Etc.
Le flot sanguin peut être plus perceptible dans les cas suivants :
- L’hypertension ou une anomalie des capillaires ;
- Un dysfonctionnement de la carotide ou de la jugulaire.
Dans tous ces cas, les acouphènes sont dits objectifs.
Les symptômes courants
Les personnes qui souffrent d’acouphènes peuvent entendre une longue liste de bruits. Le plus courant est le sifflement, mais il est possible que d’autres soient entendus comme :
- Les pulsations ;
- Les cliquetis ;
- Les bourdonnements ;
- Les tintements ;
- Les vrombissements ;
- Les bruissements ;
- Les chuintements ;
- Etc.
En fonction des causes, les autres manifestations des acouphènes peuvent être :
- La perte auditive ;
- Les nausées ;
- La somnolence ;
- Les vertiges ;
- La douleur ;
- L’impression d’avoir un bouchon dans les oreilles ;
- Etc.
De nombreuses personnes qui en souffrent sont également intolérantes aux bruits de forte intensité, ou perçoivent fortement ou douloureusement des sons. Ces derniers sont pourtant pour les gens normaux, des bruits tout à fait ordinaires ou faibles. Ce trouble est qualifié d’hyperacousie. La gêne occasionnée par les acouphènes est moins importante en journée, car les bruits du quotidien les masquent.
Le soir par contre, ils sont plus mis en évidence et peuvent entrainer des troubles du sommeil.
Évolution et complications possibles
La manifestation de certains acouphènes se fait progressivement. Avant leur permanence, les sujets les perçoivent de manière intermittente et uniquement dans les lieux calmes. D’autres surviennent sans prévenir, après un événement tel un traumatisme sonore. Il n’y a aucun danger lié aux acouphènes. Cependant, leurs intensités et continuités peuvent provoquer une certaine gêne perceptible.
Ils peuvent être responsables de cas d’insomnie, et divers troubles liés à la concentration. Dans certaines situations, on les associe même à la dépression.