La thyroid-stimulating hormone ou TSH est une sécrétion produite par l’hypophyse pour la stimulation de la thyroïde. Une fois stimulée, cette dernière sécrète les hormones thyroïdiennes nécessaires au fonctionnement des organes du corps. Le THS sert d’indicateur de surveillance des dysfonctionnements de la thyroïde. Voici dans la suite, tout ce qu’il faut savoir à propos de cette hormone.
TSH et dosage TSH ultrasensible : de quoi s’agit-il ?
L’hypophyse est une glande localisée à l’arrière des fosses nasales. Elle a pour rôle la stimulation de la thyroïde. Pour y parvenir, cette glande produit une hormone appelée thyréostimuline ou TSH.
Une fois la thyroïde stimulée, elle secrète à son tour, des hormones thyroidiennes (t3l et t4l). Ces deux formes d’hormones sont essentielles pour que les organes puissent exécuter leurs fonctions respectives.
Quant au dosage TSH ultrasensible (ou tsh-us), il s’agit d’une méthode de dosage très efficace permettant d’obtenir des résultats plus précis que ceux que le dosage traditionnel de la THS permet d’avoir. Les résultats de ce dosage sanguin des T3 et T4 permettent de détecter des dysfonctionnements au niveau de la thyroïde.
La T4 est l’hormone thyroxine. Elle fait 80% de la quantité de sécrétions hormonales produite par la thyroïde. Une fois secrétée, la T4 transite dans le sang afin de se lier majoritairement aux protéines qui y sont présentes.
Quant à la T3 encore nommée hormone tri-iodothyronine, elle fait 20% de la quantité de sécrétions hormonales produite par la thyroïde.
Le dosage TSH se fait-il à jeun ?
Cet examen peut se tenir de façon imprévue. Le patient n’est pas obligé de s’y préparer ou d’être à jeun.
La plupart du temps, la douleur ressentie lors de ce test se limite à celle produite par la piqûre de l’aiguille. Il n’est pas exclu d’avoir de petites ecchymoses.
Lorsque le patient est sous un traitement médicamenteux, il n’est pas tenu d’y mettre fin. Toutefois, il doit en informer le médecin.
Les valeurs normales de la TSH
Elles sont comprises entre 0,15 et 5 mUI/l. Toutefois, les valeurs normales de TSH sont susceptibles de connaître des variations en raison de la méthode de dosage à laquelle le laboratoire d’analyses médicales a recouru.
Le taux de TSH dans le sang présente plusieurs variations physiologiques. Par exemple, il est faible durant le premier trimestre de grossesse tandis que chez le nouveau-né, ce taux est très fort.
TSH élevée : quelle interprétation peut-on en faire ?
Lorsque les résultats d’analyses médicales révèlent que la concentration sanguine de TSH est élevée, cela signifie qu’il y a dysfonctionnement de la thyroïde. En d’autres termes, la glande thyroide ne sécrète pas une quantité suffisante d’hormones. Le fait est que la thyroïde peut agir en retour sur l’hypophyse.
Une forte concentration en hormones TSH dans le sang est une alerte relative à une hypothyroïdie. Les symptômes sont :
- une grande fatigue ;
- une pâleur ;
- une prise de poids ;
- une frilosité ;
- une survenue de crampes, etc.
L’hypothyroïdie se détecte très souvent chez un sujet présentant une thyroïdite d’Hashimoto ou une insuffisance hypophysaire.
TSH basse : quelle interprétation peut-on en faire ?
En découvrant un bas taux de TSH, cela signifie logiquement qu’il y a une surproduction des hormones thyroïdiennes.
Il s’agit dans cette situation d’une hyperthyroïdie. Les symptômes prématurés sont les suivants :
- la perte importante de poids ;
- la nervosité accrue ;
- les fortes bouffées de chaleur ;
- les palpitations cardiaques, etc.
L’une des causes de l’hyperthyroïdie est la maladie de Basedow. Elle est une pathologie auto-immune. Une hyperthyroïdie non traitée peut engendrer d’importants troubles cardiaques.
Quels sont les examens demandés par les médecins ?
Lorsque les signes apparents d’un dysfonctionnement de la thyroïde sont détectés par le médecin, ce dernier prescrit une analyse sanguine, mais pas que.
En effet, les résultats d’un tel examen ne suffisent pas pour affirmer qu’il y a effectivement une pathologie thyroïdienne. Il faut en plus de cela, une consultation médicale. Elle servira à interpréter les résultats en tenant compte de l’examen clinique, de l’entretien fait au patient ainsi que des symptômes révélés par l’analyse.
Le médecin traitant pourra également prescrire des examens complémentaires. L’un de ces examens est l’échographie. Il arrive parfois que le spécialiste de la santé contrôle les tsh et t4l et prescrive aussi une scintigraphie de la thyroïde.
Afin de faire un suivi du traitement des pathologies thyroïdiennes, les spécialistes de santé ont également recours au dosage ultrasensible de la TSH dans le sang.
Lorsqu’une personne souffre de stress étrange, il est nécessaire de rechercher chez lui, la présence d’une hyperthyroïdie. Ce n’est qu’après cela que le médecin lui prescrira ou non des anxiolytiques.
Par ailleurs, lorsqu’un sujet se présente dans une structure de soins sanitaires en raison d’une perte de poids étrange, il est également essentiel de doser le THS dans son sang par la méthode ultrasensible. Cela permettra au médecin de ne pas lui prescrire un régime alimentaire rude et inutile.
Hypothyroïdie et hyperthyroïdie : quels traitements prescrire ?
Les deux pathologies étant opposées l’une à l’autre, elles n’ont pas le même type de traitement. Dans un cas comme dans l’autre, un suivi médical est effectué par dosage TSH-us.
Cas d’une hypothyroïdie
Après examen et confirmation de la maladie, le médecin prescrit au patient, de la thyroxine (T4) synthétisée. La plupart des patients sont obligés de prendre chaque jour cette molécule pour les restants de leurs vies. Cela arrive surtout lorsqu’il y a eu ablation de la thyroïde.
Il suffit de quelques semaines pour que le comprimé de thyroxine réduise les symptômes de cette pathologie chez un adulte. Chez les personnes âgées, la correction des symptômes met énormément de temps. C’est aussi le cas chez les personnes sujettes à des affections cardiaques. Le fait est que chez ces deux catégories de personnes, les doses sont administrées graduellement pour éviter que leurs cœurs se lâchent.
Cas d’une hyperthyroïdie
L’endocrinologue prescrit un traitement convenable selon le type (ou la cause) d’hyperthyroïdie. En vue de diminuer la quantité des hormones thyroïdiennes dans le sang, le spécialiste prescrit l’une ou l’autre des solutions suivantes :
- les médicaments antithyroïdiens synthétisés ;
- l’iode radioactif ;
- l’intervention chirurgicale.
Les molécules antithyroïdiennes synthétisées agissent sur la thyroïde afin qu’elle réduise sa sécrétion hormonale. En 8 semaines maximum, le patient peut présenter des taux normaux de TSH. Il faudra ensuite suivre un traitement d’entretien durant plusieurs autres semaines.
Pour son bon fonctionnement, la thyroïde a besoin d’iode en faible quantité. En administrant de l’iode radioactif au patient, certaines des cellules de la glande sont éliminées définitivement. De cette façon, la thyroïde secrète moins d’hormones.
Au total, le TSH-us est un test permettant de déceler chez un individu les anomalies relatives à sa thyroïde. Cette technique permet d’avoir des résultats précis afin d’administrer un traitement efficace.