By William Depuis de nombreuses années, certaines personnes remettent en doute l’utilisation des pansements. Pourtant, nous observons une grosse diversification au niveau de cette industrie. Certains peuvent donc penser qu’il s’agit là plus d’un business que d’une réelle nécessité. Alors le pansement est-il vraiment utile? Et lequel choisir?
Un pansement : lequel et pourquoi faire ?
Contrairement à ce que pensent certains, le pansement englobe une multitude de bienfaits permettant de rentrer plus rapidement dans le processus de cicatrisation d’une plaie. Les dernières avancées scientifiques nous ont permis de mieux comprendre leur utilité mais surtout de pouvoir diversifier cette industrie pour adapter le pansement en fonction des diversités.
À quoi sert-il ?
Il permet par exemple:
- De stopper le saignement des plaies en facilitant le travail des plaquettes sanguines, leur permettant de rester en place et d’aider ainsi la coagulation.
- De ne pas s’infliger de douleurs supplémentaires en protégeant la plaie de coups accidentels.
- D’éviter l’infection ou la surinfection due à des bactéries, susceptible de retarder encore plus la cicatrisation.
- D’irriguer la plaie en maintenant un milieu humide bénéfique pour une bonne cicatrisation tout en absorbant certains fluides néfastes.
L’humidité, essentielle pour la cicatrisation d’une plaie !
« Laisses ta plaie à l’air libre, ça cicatrisera plus vite! » Cette phrase qu’on a tous entendu un jour ou l’autre, est-ce donc un mythe ou une réalité ?
Outre les bienfaits cités précédemment, les dernières études scientifiques en date prouvent que l’humidité que procure le pansement recouvrant la plaie, favorise sa cicatrisation, permettant ainsi aux cellules de se renouveler plus facilement. Et tenez vous bien, le processus de cicatrisation dû au pansement serait 3 à 5 fois plus rapide que celui d’une plaie que l’on a laissé sécher à l’air libre !
Alors, lequel choisir ?
Il existe une multitude de pansements, et pour cause, il y a autant voir plus de plaies différentes! Alors voyons en quoi les pansements peuvent variés, apportant chacun son bénéfice selon la plaie et sa localisation. Nous pouvons donc trouver :
- Les pansements adhésifs, souvent utilisés pour les écorchures ou les coupures. De différentes tailles, ils s’adaptent facilement aux multitudes de plaies et leurs localisations, permettant leurs protections, et l’absorption des liquides tout en gardant un bon taux d’humidité.
- Les pansements liquides, sous formes de spray ou de gels, très simples d’utilisation, ils forment une couche protectrice sur la plaie en s’adaptant très facilement aux différentes courbes du corps. Ils sont imperméables et donc très pratiques pour les plaies exposées à différents éléments.
- Les « strips », qui permettent d’éviter les points de suture en cas de coupure moins profonde et servent donc à rapprocher les bords d’une plaie.
- Les pansements oculaires, pour cacher un œil de manière à laisser l’autre travailler. Ils sont destinés aux enfants qui suivent une rééducation orthoptique.
- Les pansements gras, qui contiennent souvent de la vaseline ou des particules d’hydrocolloïdes. Très efficaces pour les plaies dues à une abrasion, puisqu’ils permettent de protéger la plaie sans y adhérer.
- Les pansements hémostatiques, sous plusieurs formes différentes, libèrent généralement du gel au contact du sang, pouvant ainsi arrêter un saignement abondant.
- Les pansements hydrocolloïdes, en pâte ou plaque avec adhésif (ou non), ils contiennent des polymères, qui au contact des liquides venant de la plaie, vont former un gel qui va maintenir un bon taux d’humidité, éviter le développement de microbes et atténuer la douleur. Ceux-ci sont utiles dans les plaies superficielles comme profondes mais également pour les brûlures au 1er ou 2nd degré.
- Les pansements hydrofibres, très absorbants, ils présentent certaines propriétés des hydrocolloïdes, ils sont destinés aux escarres, aux ulcères et aux brûlures du 1er et 2nd degré.
- Les pansements hydrogel, qui facilitent la phase de détersion qui consiste en l’élimination des débris (tel que les tissus morts, sang coagulé, fibrine…) ainsi que l’élimination des nécroses. Ils fonctionnent très bien pour toutes les plaies sèches, les brûlures, les escarres et les ulcères car leur taux d’eau est très intéressant pour garder un climat humide.
- Les pansements « naturels » à base de miel ou d’argile sont intéressants pour leurs vertus antiseptiques, antibactériennes et anti-inflammatoires.
- Les pansements alginates, d’où leur nom, contiennent des extraits d’algues, ce qui leur donne la capacité de capter les micro-organismes mais également de maintenir l’hémostase et l’humidité. Ils sont donc adaptés aux plaies délivrant beaucoup de liquides.
- Les pansements à l’argent, très intéressants pour le post opératoire. L’argent ayant des propriétés anti-virales, anti-bactériennes et antifongiques, ils sont donc utiles pour les plaies pouvant s’infecter ou celles déjà infectées. Attention cependant aux femmes enceintes ou allaitantes ainsi qu’aux nouveau-nés.
- Les pansements au charbon actif ou activé s’appliquent sur les plaies malodorantes pour leur facilité à absorber les odeurs, ils sont également très absorbants.
Les avancées scientifiques nous ont donc permis de mieux comprendre les processus de cicatrisation selon chaque cas et chaque localisation. De ce fait, l’industrie du pansement a dû se diversifier pour répondre au mieux à ces spécificités. Et pour cause, le pansement a montré son utilité pour aider à lancer, maintenir et protéger le processus de cicatrisation d’une plaie. Il peut donc intervenir de nos jours, grâce à sa diversification, dans une multitude de cas, que ce soit la brûlure, la coupure, l’écorchure… sur toutes les zones du corps humain et favoriser la guérison.
